Alors qu’une nature enchantée prend peu à peu toute sa place autour de la salle du Patro grâce aux œuvres de Taxis et Ciclope, le duo d’artistes boulonnaises Oriane Gosset et Céline Caux prolonge un peu plus cette belle création picturale en composant une maison de pêcheur où la végétation a toute sa place.
Les deux jeunes femmes avaient déjà eu le plaisir de participer au festival Street Art en 2018. Après le mobilier urbain, cette fois-ci, c’est un mur complexe auquel elles se sont attaqués avec un peu de stress. « C’est un beau challenge à relever » confie Céline Caux tandis qu’Oriane Gosset s’avoue « très heureuse. On s’amuse mais c’est aussi un peu de pression de travailler à côté d’artistes comme Ciclope. »
Dans la philosophie impulsée par l’œuvre impressionniste de Taxis prolongée par la nature fantastique du duo argentin Ciclope, les deux boulonnaises jouent avec les formes de cette partie de la salle du patro pour créer une maison imaginaire où la nature a toute sa place.
« Au vue de l’agencement du mur, cela ressemble à une petite maisonnette donc on s’est dit pourquoi ne pas reprendre les codes de la maison de pêcheur avec un côté brut où la nature reprend ses droits » explique Céline. « On n’a pas représenté de personnage en particulier » complète Oriane. « L’humain se devine à travers les objets représentés et la végétation qui apparaît. Chacun peut se créer sa propre histoire. »
Si les deux artistes collaborent pour la première fois ensemble, elles ont rapidement su marier avec plaisir leurs styles pour composer une œuvre unique où Céline Caux se concentre sur la végétation et Oriane Gosset sur l’atmosphère liée à la mer. « Le rapport port – pêche – nature est très ancré » continue Céline. « Ensuite, j’ai ajouté des plantes qui sont typiques de la Côte d’Opale. J’aime aussi figurer des variétés oubliées. Quand tu es en ville, tu ne fais pas attention aux plantes que tu peux croiser et qui sont pourtant très importantes pour la biodiversité. »
Chez Oriane, place à la vie qui se cache derrière les objets symboliques. « La mémoire et le savoir-faire que peuvent représenter un panier de pêche va en dire beaucoup sur l’humain qui se cache derrière. Le but est aussi d’amener le spectateur à poser un autre regard sur la ville. L’inciter à observer et à remarquer des objets comme les coquillages. On se rend rapidement compte qu’ils apparaissent sur beaucoup de portes à Boulogne. » La couleur de fond est « sable », symbole qui lit la terre et la mer.
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While an enchanted nature gradually takes its place around the Patro room thanks to the works of Taxis and Ciclope, the duo of Boulogne artists Oriane Gosset and Céline Caux extends this beautiful pictorial creation a little further by composing a house of fisherman where vegetation has its place.
The two young women had already had the pleasure of participating in the Street Art festival in 2018. After the street furniture, this time, it was a complex wall that they tackled with a little stress. “It’s a great challenge to take on” confides Céline Caux while Oriane Gosset admits to being “very happy.” We have fun but it’s also a bit of pressure to work alongside artists like Ciclope. »
In the philosophy driven by the impressionist work of Taxis extended by the fantastic nature of the Argentinian duo Ciclope, the two Boulonnaises play with the shapes of this part of the patro's room to create an imaginary house where nature has its place.
“Looking at the layout of the wall, it looks like a small house so we said to ourselves why not use the codes of the fisherman’s house with a raw side where nature takes back its rights” explains Céline. “We didn’t represent any particular character,” adds Oriane. “The human can be discerned through the objects represented and the vegetation that appears. Everyone can create their own story. »
If the two artists collaborated for the first time together, they quickly knew how to combine their styles with pleasure to compose a unique work where Céline Caux concentrates on the vegetation and Oriane Gosset on the atmosphere linked to the sea. “The port report – fishing – nature is very anchored” continues Céline. “Then, I added plants that are typical of the Côte d’Opale. I also like to feature forgotten varieties. When you are in the city, you do not pay attention to the plants that you may come across and which are nevertheless very important for biodiversity. »
At Oriane, there is room for the life hidden behind symbolic objects. “The memory and know-how that a fishing basket can represent will say a lot about the human being behind it. The goal is also to get the viewer to take another look at the city. Encourage him to observe and notice objects like shells. We quickly realize that they appear on many doors in Boulogne. » The background color is “sand”, a symbol that reads land and sea.